mardi 25 novembre 2014

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TRACES DE FORTIFICATIONS DE TERRE DANS LES LANDES
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Les Landes comptent plusieurs exemples et vestiges de fortifications de terre et de mottes castrales. Comme ailleurs, la toponymie surabonde en camps dits de César, dénomination  sans valeur historique, la plupart étant des ouvrages de la période des ages du bronze ou du fer. A ces camps, il faut ajouter les multiples sites dénommés Castra ou Castera  et les lieux-dits Castet, La Salle ou Gouarde, Motte, Mouta, et autres Pouy, autant de lieux qui présentent des retranchements de terre. D’ailleurs, si l’on suit les auteurs locaux du XIXe siècle, il n’y a pas un canton qui n’ait son camp, alors que toutes ces structures bien artificielles ne sont pas nécessairement anciennes

Certains sites sont attestés, mais il reste, pour la plupart, à en déterminer la vraie nature. Or, sans fouilles positives ou indices matériels de leur occupation, ils sont difficiles à dater avec certitude puisque ils peuvent indifféremment remonter à l’époque protohistorique, gallo-romaine, ou à l’époque du haut Moyen age, et parfois même plus tardifs. Les retranchements ont pu d’ailleurs être réaménagés et réemployés au cours des siècles successifs. Les mottes castrales peuvent, aux X et XIe siècles, avoir succédé et utilisé plus ou moins une fortification antérieure

.Beaucoup de ces ouvrages de terre, postes militaires défensifs, lieux de refuge, ou postes d’observation, sont aujourd'hui réduits à l'état de traces plus ou moins repérables et visibles. Les modestes sites de terrassements, sans vestiges de constructions, sont souvent envahis par la végétation ou isolés dans la forêt, et n’ont donc rien de très spectaculaire. De même, les vestiges de mottes castrales, considérés comme gênants pour l’aménagement, le remembrement, et l’exploitation agricole ou forestière, ont pu être arasés ou détruits. Pour les autres, les siècles ont érodé progressivement les reliefs des remparts de terre et comblé les fossés. Il n’en reste souvent que la survivance dans les indices toponymiques des noms de lieux-dits. Le cadastre élaboré au début du XIXe  siècle, permet parfois de les repérer, dans la mesure où le découpage des parcelles se calque sur les accidents du terrain qu’ils ont généré. La prospection aérienne peut aussi être utile, à partir de la structure du paysage et des anomalies des sols ou des cultures.. Mais seules des fouilles peuvent éventuellement permettre leur analyse et datation. Parfois enfin ces ouvrages ne sont que le fruit d‘une tradition populaire, d’une légende, ou d‘une illusion..

En voici un catalogue qui n’a pas la prétention d’être exhaustif, avec le seul but de situer l’emplacement des lieux qui ont été recensés, avant que le temps n’efface leurs dernières traces. Mais ce qui suit, simple compilation de lectures,  n’a aucune vocation archéologique qui relève de la compétence des spécialistes
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Les camps constitués d’un espace plus ou moins vaste, délimité par un rempart ou un fossé, parfois les deux, apparaissent dès le néolithique bien que leur vocation défensive et militaire ne soit pas nécessairement attestée; puisque il peut s’agir plus simplement d'enclos liés au pastoralisme. Ils perdurent durant la protohistoire et la période gallo-romaine principalement dans la vallée de l’Adour et le long des voies romaines. Certains chercheurs les attribuent même à la période plus tardive de Vascons et aux invasions barbares du VIe siècle


La motte de Castelnau-Tursan

La motte castrale est un ouvrage de défense composée d'une importante élévation artificielle de terre rapportée de forme circulaire, en forme de tronc de cône aux flancs pentus. A son sommet, une plateforme était aménagée en fortin constitué d'une palissade et d'une tour de guet en bois. La plupart du temps ce tertre est entouré d'un fossé. Au pied de cette motte, on retrouve en général une  basse-cour (baile, bielle, biolle), espace délimité par une enceinte renfermant les bâtiments nécessaires à la vie du château. Considérées comme des châteaux forts primitifs, les mottes castrales seraient apparues entre la fin du Xe siècle et le début du XIe siècle. C’est autour d’elles que s’est organisée localement, dans les zones rurales, la défense des communautés de paysans  contre les raids normands, barbares, et sarrasins. L’émergence du pouvoir seigneurial, de la féodalité, et l’occupation anglaise, favorisèrent leur généralisation puis leur développement à partir du XIIe siècle. De refuges, les mottes devinrent progressivement résidences seigneuriales, signes de l’autorité, la protections d'un axe commercial ou économique et les moteurs de l'expansion des terroirs..


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LE PAYS D’ORTHE ET  LA VALLEE DES GAVES

SORDE L’ABBAYE - Au sud-ouest de l’abbaye et de la bastide de Sorde, à droite de la route vers Salies-de-Béarn, un long coteau se termine en falaise dite du Pastou dominant la vallée du Gave d’Oloron. A l’extrémité occidentale, une coupure transversale dénommée le Pas de Charlemagne partage cette falaise en deux parties, face aux vestiges de la villa gallo-romaine de Barat-de-Vin. On y a retrouvé les traces de deux camps retranchés. Situé à l’est de cette faille, et au sommet de la falaise déjà occupée depuis les temps préhistoriques, se trouve le vaste oppidum de Larroque dont les levées de terre et les fossés qui l’isolent du reste du plateau sont encore partiellement visibles. A l’ouest, l’oppidum du Baouch porte également une grande enceinte au sommet du coteau. Près de là, sur un mamelon qui domine le Gave de Pau  et l’ancien chemin dit de la Caussade, le camp de la Redoute  est un ensemble fortifié occupé dès l’époque préhistorique puis gallo-romaine jusque au haut Moyen Age. Il comporte une enceinte bordée de deux fossés larges de 10 mètres, avec, au centre, une motte circulaire, et à l’ouest, une cour basse bordée d’un talus.

PEYREHORADE - Dans la partie la plus élevée du site des ruines du château des vicomtes d’Orthe se trouve encore la motte primitive qui s'élevait à l'origine à une quinzaine de mètres de hauteur et qui, dès le XIe siècle, était surmontée d'une tour appelée "Tour d'En Garsie", dénomination rappelant Garcie, son probable constructeur. Le château d’Aspremont a été construit au XIIIe siècle sur une seconde motte.


A  lire : R. BAVOILLOT – Note préliminaire à l’étude du château d’Aspremont 
- La Motte et le Donjon central – dans Bull. Société de Borda 1981.



LABATUT - Près du Vieux-Bourg, entre le Gave au sud et un ruisseau au nord, une butte a été aménagée en oppidum en forme d’éperon barré datant sans doute à l’âge du fer. Le long promontoire est muni d’un fossé à l’est et d’un mur de terre d’un dénivelé de 18 mètres, et 13 mètres à l’ouest. Du château médiéval de Lamothe qui a occupé le site ne subsiste que la cour basse entourée d’un talus de plus de 3 mètres de haut, et un fossé de 5 à 6 mètres de large.

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A lire : J-F. MASSIE – La camp de la motte de Labatut –Bull. Société de Borda 1962.

CAUNEILLE - Près de l’église du Bourg-du-haut, on peut simplement deviner les vestiges de la motte du château des vicomtes d’Orthe (l’un d’eux, Louis-Garcie II y est mort en 1212) démantelé  en 1443 sur ordre de Charles VII et dont il ne reste rien. Au nord, un camp retranché de type éperon barré est signalé au lieu-dit Castera, sur la route de Pourtaou

OEYREGAVE - Situés sur le coteau dominant le Gave, et sur  l'antique voie de Dax vers Pampelune, subsistent, à Oeyre-Haut les restes d'épaisses murailles de terre et des anciens larges fossés devenus chemins. L’extrémité du rempart est couronnée par un plateau  appelé Lou Castet, qui devait supporter le donjon. Tout à coté, le Bourg-Neuf porte également des traces de fortifications.

SAINT-ETIENNE-D’ORTHE – Au milieu des barthes de l’Adour, au sud-ouest du bourg, au lieu-dit Castera, les restes d’un tertre de 5 mètres de haut  et une longueur de fossés ont été présumés les vestiges d’un castra gallo-romain.

HABAS - Située sur le tracé d’une ancienne voie romaine, la commune compte plusieurs enceintes telles que le Castra de La Salle du Bosc, qui par son nom serait plutôt médiéval,t  et le castra de La Gouarde, au lieu-dit Sanguinada. A deux kilomètres de La Gouarde se trouve l’enceinte protohistorique dite de Puyoo.Le bourg même fut un castelum fortifié situé dont le château a été démoli en 1838, la butte de la Tucquère arasée, et les fossés comblés. Non loin de là, sur la commune de Misson, se trouve le camp de Moneigt ou Monein défendu par une pente abrupte et un vallum de 8 mètres de haut sur les autres cotés

 
LES VALLEES DES LUYS

BONNEGARDE - Situé sur la droite de la route  d’Amou vers Sault-de-Navailles, et en prenant route départementale 433, ou directement depuis Amou par la départementale 346.le camp du Castera occupe l’extrémité occidentale d’une colline boisée qui domine la plaine du Luy de Béarn. C’est un promontoire naturel aménagé par des retranchements de terre Le site est constitué d’un classique « éperon barré » d’un peu plus d’un hectare coupé par un retranchement et, au sud-est de celui-ci, un vaste plateau d'environ neuf hectares aménagé en « baille », basse cour extérieure défendue par un système de talus et de fossés. Une sorte de chemin de ronde artificiel a été aménagé à mi pente autour de ce « castrum » et du lieu qui a d’ailleurs conservé le nom de « Las Biolles ».L’occupation de cet ancien camp retranché antérieur à l’époque de l’occupation romaine se poursuivit naturellement à l’époque féodale. L'ancien castrum fut ainsi restauré et aménagé. Il était déjà protégé par un rempart de terre de presque 16 mètres de hauteur par rapport au fossé (et plus de 10 mètres à l'intérieur). On fortifia alors, par des fossés et talus,  l'ensemble de la plate forme dite de la Biole qui se terminait par un grand et double rempart rectiligne de presque 300 mètres. Et c’est sur cette position située à la frontière du duché d'Aquitaine et de la vicomté de Béarn, qu’Edouard 1er, roi d’Angleterre et duc d’Aquitaine, créa une bastide fortifiée.



Il ne reste aujourd'hui rien de construit ; la petite bastide a totalement disparu, et la maison forte du Castera qui servit de résidence au roi Edouard III d’Angleterre durant l'hiver 1288-1289 aurait été détruite au XVIIe siècle, remplacée plus récemment par une maison bourgeoise. Les derniers vestiges de murailles ont été démolis au début du XXe siècle. On peut seulement deviner les énormes terrassements et le profond fossé séparant le castera de la plate forme de la Biole. Le dessin du site est cependant bien décelable, même s'il est caché par la végétation et la forêt qui l'ont recouvert.

A lire : Gal LARRIEU - Une bastide anglaise –Bonnegarde – dans Mémoires de l'Académie des sciences, inscriptions et belles-lettres de Toulouse -1901

BONNUT - La crête qui porte l'église du quartier de Casteth se termine par les traces d'un important système compliqué de talus et fossés entourant une plate forme et une motte castrale des XIe ou XIIe siècle. Le lieu est nommé le Tarruc de Montargou. Un autre site est signalé au lieu-dit Castera.

AMOU – On y trouve le camp de La Gouarde situé sur le plateau parallèle à la route d’Amou à Castel-Sarrazin, à environ trois kilomètres du village, près de la ferme Cazalot. De forme ovoïde, il est long d’environ 100 mètres et large de 70 mètres. Une petite motte en tronc de cône s’élève à son extrémité est, en dehors du fossé.

Site de Cazalot à Amou

CASTELNAU-CHALOSSE - A un kilomètre au sud du village, au sommet de l’imposant coteau de Castet, ou Tuc de la Motte, dominant la vallée du Luy, subsistent les vestiges de la motte féodale, fossés et talus, ayant supporté un château qui aurait été rasé au XVIe siècle lors des guerres de religion.


CASTEL-SARRASIN - A l’extrémité du hameau du Vieux bourg, se trouvent les restes du Casteit, une motte de 7 à 8 mètres de haut et 10 mètres de coté à son sommet, vestiges du château  pris en 1254 par Édouard Ier d’Angleterre. Le bourg lui-même est sans doute établi sur un ancien castra gallo-romain de forme elliptique effacé par le village qui l’occupe. On y retrouve les lieux nommés Lagouarde, Bielé ou Baylet.


SORT-EN-CHALOSSE – Un petit Castet, se situe à gauche de la route qui descend vers le Luy. Il n’en reste que la trace de fosses, la motte ayant été arasée. Le grand Castet, à droite, est  le plus fortifié et mieux conservé. A son angle sud ouest, la motte est isolée par un fossé. Des substructions indiquent l’existence d’une tour maçonnée, résidence des seigneurs de Sort

MOMUY - Située au sommet d’une colline au sud-ouest du village, l’ancienne motte castrale sert d’assise au château actuel, du XVIe siècle. Les traces d’une enceinte protohistoriques avec levée de terre arasée et fossés comblés sont également signalées en un lieu-dit Galorp.

SAINT-PANDELON – Le site en rebord d’un coteau abrupt et isolé du plateau dominant la rive sud du Luy, fut successivement un camp fortifie de l’époque protohistorique, puis oppidum à double rempart et fossé, château  élevé sur  une motte à l'intérieur de l'enceinte et forteresse du XIVe siècle transformée au XVIe siècle pour devenir le château des évêques de Dax.  Le château actuel est encore entouré vers le plateau des restes d’une double couronne de douves.

A lire :  J. SUBES – Le château des évêques d’Acqs à Saint-Pandelon -  dans Bull. Société de Borda 2002 -  et J-F MASSIE - Le château des évêques de Dax à Saint-Pandelon – dans Bull. Société de Borda 1972


GAUJACQ - A deux kilomètres au sud ouest du village, au sommet du Pouy ou colline dominant la vallée du Luy, il ne reste rien des anciens ouvrages du site occupé depuis l’époque protohistorique et devenu castrum romain. Sur le site réaménagé subsistent cependant quelques vestiges des murailles d l’enceinte de la citadelle féodale rasée pendant les guerres de la Fronde. La partie la plus importante  qui se prolonge sur environ 200 mètres est constituée d’un mur de 8 à 10 mètres de haut au sud du château actuel du XVIIe siècle.  A l’extrémité sud du plateau, un large et profond fossé rectiligne sur environ 30 mètres semble être le vestige des anciennes douves. Malheureusement la végétation rend invisible une grande partie des ouvrages et cache les parties les plus anciennes du promontoire.

empreinte de l'enceinte de Gaujacq

plan du site, d'après le cadastre de 1836


LA CHALOSSE ET L’AURIBAT

GAMARDE - Situé au bord de la route départementale n° 107 entre Louer et Gamarde, le vaste camp du Castera, dit aussi camp de Crassus, est isolé à l’extrémité d’une hauteur dominant le Louts d’environ 60 mètres. L’ouest protégé par la pente vers la rivière, les parties nord et sud sont défendues par des parapets et des ravins de 20 mètres. Du coté du plateau, la défense est assurée par la largeur des fossés et la hauteur des tertres. Le rempart démoli sur le coté nord-est, a été coupé en son milieu par une tranchée permettant d’accéder à la métairie de Castera installée là. A 200m une petite gouarde formée par une gorge semi circulaire assez profonde entourant un petit plateau sur lequel s’élève la métairie dite de Gouardère.





DOAZIT - Situé à 700 m au sud-ouest du bourg, le quartier et l’église du Mus sont au centre d’un vaste ensemble de fortifications de terre s’étendant sur six hectares, On y distingue les talus abrupts et terrassements des remparts d’une double enceinte circulaire datant de l'époque protohistorique, et certainement occupé et utilisé aux périodes suivantes. Cependant une partie des ouvrages a été détruite par les chemins ou les besoins de l’agriculture.


A lire : J-F MASSIE  - Le camp du Mus à Doazit– dans Bull. Société de Borda 1969.



Au bourg de Doazit, le Tarré ne présente que son mamelon, derrière l’église, à l'extrémité du promontoire sur lequel est édifié le village, dont il est séparé par un fossé. Cette motte, dont la plate forme du sommet mesure de 30 à 35 mètres de large, surplombe le bourg de 10 mètres et la vallée de 50 mètres.



SAINT-AUBIN - Située à l’extrémité du hameau de Poyaller, une motte d'une dizaine de mètres de hauteur, au sommet d'un mamelon isolé, domine de 95 mètres les vallées du Louts et de la Gouaougue. L'entrée dans la basse cour du château se fait par une rampe en montée légère où l'on peut remarquer les vestiges de l'emplacement du fossé encore aujourd'hui franchi par une passerelle en bois. Sur la plate-forme de 27 à 30 mètres de coté, il reste de la forteresse du XIIIe siècle que la carcasse de son  l'imposante tour maîtresse. La tour et le sol de la parcelle castrale d'assiette du château ont été inscrits au titre des Monuments Historiques le 20 septembre 1996.


A lire : J. de CAUNA - La tour de Poyaler et la baronnie de Mugron – dans Bull. Société de Borda 1995.
plan de situation d'après le cadastre du XIXe siècle

CAUPENNE - A quelques kilomètres au sud du château actuel du bourg de Caupenne, peu après l’intersection des routes départementale n°158 et n° 2 ; sur la droite, au lieu-dit Castet-Bielle, sont les vestiges de la motte du château primitif de seigneurs de Caupenne

LARBEY – Quelques traces dégradées d’une enceinte rectangulaire de 55 mètres de long et large de 22 mètres, dite camp romain de Cam-de-Lous se trouvent  à l’extrême ouest de la commune, sur le sommet du coteau qui domine le Louts..

POYARTIN – A 1,5 kms au nord-ouest du bourg, au lieu-dit Pouy-le-Haut, se trouvent des vestiges de fortifications dites gallo-romaines.

AUDIGNON – Au milieu d’un camp ovale, dit Lassalle, est un espace plus saillant de 20 mètres de diamètre et entouré d’un fossé qui semble constituer une motte castrale.

ESTIBEAUX - A coté de l’église, une motte castrale constitue le centre autour duquel s’est développé le village. D’une hauteur de 15 mètres et 20 mètres de diamètre au sommet qu’on peut atteindre par un chemin, elle a été en partie arasée à l’occasion de la construction des arènes.



POUILLON - L’enceinte à remparts de terre et fossés du Castet qui renferme une petite bourgade et une chapelle,  est située à l’est du village de Pouillon par la route départementale  n° 61
Dominant le bourg de Pouillon, le château actuel de Lamothe repose sur une éminence en terre qui semble bien avoir été aménagée de main d’homme et constituer une motte qui se serait ajoutée à la colline naturelle.



CLERMONT - Là forteresse des barons de Clermont sans doute édifiée sur le site d'un ancien castrum romain  était située à l'extrémité d’une enceinte faisant face à l’église et coupée de celle-ci  par un ravin.. Edouard Ier réquisitionna le château en 1254 pour la durée de la guerre, puis le restitua au vicomte de Tartas.


LOUER – A quelques centaine de mètres à l’est du bourg, le lieu-dit la Citadelle est constitué d’un vaste terrain boisé en amphithéâtre vers le sud et le Louts, dont un coté coupé a pan droit peut avoir 15 mètres de haut. La cour basse est protégée sur deux cotés par un ruisseau coulant dans le fossé. Un sentier tournant mène sur le plateau de la motte d’une circonférence de plus de 50m. Un second fossé défend la base de la motte, berceau des Baylenx, seigneurs de Poyanne.

MUGRON – Au bout  d’un promontoire dominant l’Adour, le site de Pé-de-Peyran supporte une plate-forme carrée vestige d’un poste qui devait commander le port. situé en contrebas

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De multiples restes de retranchements et fortifications de terre, souvent couronnés  d’une motte, ont été signalés partout en Chalosse. On peut ainsi citer :
Le lieu-dit La Gouarde à l’extrême ouest de la commune de Gaas qui présente des reste de retranchements, fossés, et motte – Le castra de Castillon au sud du bourg de Brassempouy sur une crête en éperon dominant la vallée du Luy – Le Camgrand au quartier de Lissandre à Hagetmau – Le castra de Serres-Gaston – Le Casteron à Lourquen – Le camp rectangulaire  de Biré-Castets, appelé camp de César, et le site de Castera à Hinx, ou était érigé un château féodal dont il ne reste que les fossés autour du château actuel – Les camp de Las Coustes et Pouy-le-Moulia à Baigts. …

Plusieurs églises ont été bâties sur la plate-forme d’une ancienne motte castrale, comme l’église primitive de Morganx, celle de Lacrabe, et elle de Baigts où l’on devine la trace de trois fossés concentriques. Parfois ce sont les arènes, comme a Montaut ou Horsarrieu

Enfin, le Pouy de Montsoué, point culminant de la Chalosse qui présente à son sommet  une plate-forme circulaire d’un diamètre d’environ 60 mètres entourée d’un fossé, semble avoir été un poste d’observation. Pas loin, à 1 km au sud-ouest du bourg, sont signalées les traces d’un camp protohistorique arasé, au lieu-dit Patrille.



LE TURSAN

SAMADET – Le camp de La Mothe est situé à environ 1 km au sud du village, sur la rive gauche du Gabas, sur un éperon à l'extrémité d'un mamelon boisé entouré de profonds ravins. Il s’étend sur plus de deux hectares entourés d'énormes talus et fossés. Au nord une porte ou tranchée large d’environ 6 mètres et d’une profondeur de 6 à 7 mètres coupe le rempart pour pénétrer dans le camp par une pente régulière. Une motte sans doute postérieure, en tronc de cône, à l'angle nord ouest, domine l’intérieur du camp de 6 à 7 mères, et l’extérieur de 20 mètres de ravin. Le sommet de cette motte comporte une plateforme large de 10 mètres elle-même ceinte d’un talus. A  l’extrémité ouest du camp, et séparé de lui par un fossé, est un autre petit ouvrage défensif. Une description très détaillée, ...même trop, en a été faite dans un article de M Marcellin de Juncarot dans le bulletin de la Société de Borda en 1900.


A lire : J-F MASSIE – Le camp et la motte de Samadet – dans Bull. Société de Borda -1961


CASTELNAU-TURSAN - Le Tuc de Castelnau constitue un exemple type de butte d’environ 10 mètres de haut, entourée de la vaste plate-forme de cour basse, de 10 à 25 mètres de diamètre. Au sommet s’élevait autrefois le château des puissants barons de Castelnau abandonné en 1635. Déjà ruiné au XVIIIe siècle les restes du château  vendus comme bien national ont été démolis en 1847 pour en récupérer les pierres. Aujourd’hui, il ne subsiste de la construction quelques blocs de pierre et restes de murs, vestiges de l’ancien donjon.






SARRAZIET - Au centre du bourg, dans le parc d'un nouveau château de la fin du XVIIIe siècle, une motte de 5 mètres de haut, enfouie sous la végétation, supporte encore les dernières ruines du donjon d'un château féodal, siège d’une  ancienne petite baronnie,  dominant la rivière du Bas.



Dans la même région ont été signalés les camps rectangulaires de Peyre et du Casterot de Sarron , le castra de Saint-Loubouer, et le Casterot de La Salle situé au sommet de la colline qui domine la rive gauche du Gabas à 1,5 km au sud du village d’Eyre-Moncube. Enfin, Bats,  Vielle-Tursan, Pimbo, comportent une motte à l’extrémité du bourg.

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MIRAMONT-SENSACQ – Le bourg de Miramont se situe en contrebas de La Vielle installée sur un éperon et entourée de fossés et dans laquelle se trouvait une motte castrale détruite au XIXe siècle.

Aspect de Miramont d’après le cadastre du XIXe siècle


LA VALLEE DE L’ADOUR

AIRE-SUR-ADOUR - La ville d’Aire qui fut la capitale du peuple des Tarusates avant de devenir le Vicus Julli romain puis une capitale wisighote, était protégée par plusieurs camps retranchés sur les deux collines qui dominent la ville. Ils ont modestement été nommés par la tradition  Camp de César et Camp de Pompée. A l’est de la ville, sur un mamelon du bois de Casemont, en face de l’embouchure du Lées, se trouve une enceinte circulaire de 30 mètres de circonférence, sur un plateau, avec terrasses et fossés de 6 à 7 mètres de largeur. Au sud-est, près de la métairie du Castera, presque à l’extrémité d’un coteau dominant le vallon des Arribous se trouve un second ouvrage moins important. Il est constitué d’une butte allongée de 10 mètres d’élévation, ayant au sommet 80 mètres de long sur une largeur de 10 mètres. Vers le sud, la butte est séparée du plateau par un fossé de 10 mètres de largeur, alors que le nord est défendu par la pente raide de la colline.

Le Castéra d’Aire (photo F. Didierjean)


A l’ouest, sur un mamelon près de la métairie de la Clavère, le camp de la Tucolle de Mireloup, est constitué d’une redoute elliptique de 50 mètres sur 40 mètres établie en arrière de la pointe du plateau qui domine le cours du Brousaou. Le camp est entouré d’un parapet de 6 à 7 mètres d’épaisseur au sommet, précédé d’un fossé peu  profond de 6 à 7 mètres de largeur sauf au nord protégé par la pente raide Ce fut une position française lors de la bataille du 2 mars 1814 contre les troupes de Wellington.


RENUNG – La motte de Capdeville située dans le village dans un parc à gauche de la rue principale avec des restes de l'ancien château du XIIIe siècle.

DUHORT-BACHEN - Situé sur la crête du coteau allongé entre la plaine de l‘Adour et le ruisseau de Lourdeu, sur la route menant à Cazères, près du hameau de Lahourtigue, se trouve un camp de 400 x 250 mètres limité  par un ravin sur trois cotés et séparé du plateau par un talus de 5 ou 6 mètres de haut. A presque 2 kms de là, vers l’est, se trouve la métairie de Castéra
Sur une position élevée et très forte, on peut aussi voir les restes des fossés qui entouraient le castrum de la Castelle. Enfin,  à 1,5 km à l’est du village, il ne reste de la motte de l’ancien château du Lau aujourd’hui détruite que le tracé du fossé mis en eau, à l’arrière nord du château actuel reconstruit au XVe siècle.

A Bachen, un site castral sur un plateau dominant l’Adour, est occupé par la maison noble actuelle


LARRIVIERE-SAINT-SAVIN - Tout au bord du plateau, comme un promontoire escarpé au-dessus de l'Adour, les vestiges d’un camp dit romain ou de Thun, comportent trois grands tertres et un très vaste enclos enherbé, presque rectangulaire, entouré de bois, cependant remanié par les travaux agricoles. Il en reste d’importants retranchements, notamment du coté sud où sont de grands remparts et fossés profonds. Ce camp est, à l'est, séparé du plateau par un large fossé. Son entrée au sud-ouest est défendue par une butte élevée en cône tronqué, séparée par un profond ravin.




BORDERES-LAMENSANS - Motte et enclos ovale du lieu-dit Bourbon au quartier et chapelle de Lamensans, désignés par le toponyme de La Tucolle. C'est au XIIe siècle que l'on trouve les premières traces d'une seigneurie et de l’édification d’un castelnau avec sa motte.




SAINT-SEVER - Sur l’esplanade actuelle de Morlanne, située en avant de la ville et séparée d'elle par la route départementale qui y conduit, il ne reste aucune trace visible de l’oppidum et du Castrum Cæsaris, ni de son palais du Palestrion,  qui dominaient d’une centaine de mètres la vallée de l’ Adour La partie sud de cette butte entourée par des fossés naturels fut par la suite occupée par un château féodal démoli vers la fin du XVIIIe siècle. Le site est actuellement occupé par les arènes et des habitations qui cachent deux anciennes mottes castrales qui en contrôlaient l’accès par le par le chemin de la côte dite de Brille.




A deux kilomètres au sud de Saint-Sever, se trouve le camp du Castera situé au haut d'une colline qui domine la rive gauche du Gabas au dessus du Moulin Neuf. De forme ovale et circonscrit par un fossé, il comporte en son centre un espace plus saillant également entouré de fossés, et près de l’extrémité orientale du plateau deux autres redoutes plus petites et proches l’une de l’autre qui les ont fait nommer les Casterots



MONTGAILLARD - Plusieurs camps retranchés ont été signalés sur les collines qui dominent la rivière du Bahus. Le camp de Castel-Peyroux  est situé à l’extrémité orientale de la lande dite Bois de Dessus, sur la droite du chemin qui conduit au moulin de la Bache. Les camps du Castéra  et de Peyron se trouvent sur la même colline, et celui d’Hortaban sur la rive gauche. Le long du chemin dit du Castera  se trouvent les vestiges de la motte féodale de Maouregard  enfouis sous la végétation.

NERBIS - Perchés à l'extrémité d'un plateau dominant la rive gauche l'Adour, le petit bourg et son église sont installés au centre d'un camp, dit du Muy, protégé de trois cotés par une pente naturelle abrupte .Cette enceinte datée de l'age du bronze constituait un oppidum, dit camp du Muy renforcé et fortifié au cours du Ve siècle par un fossé doublé d'un rempart de terre situé au sud-est non protégé naturellement pour former une éperon barré.
Ce rempart, aujourd'hui enseveli sous la végétation, court sur 45 mètres avec une hauteur moyenne intérieure de 8 mètres, et beaucoup plus depuis le fond du fossé. En avant se trouve une plate-forme elle-même barrée par un second rempart ou talus.        
L'existence de cette fortification est confirmée, en 1008, par le qualificatif de Nerbis castello, devenu Nerbis-Castets.



A lire : J-F MASSIE  -  Le camp de Nerbis -dans Bull. Société de Borda – 1969.


AUTOUR DE DAX - Près du lieu-dit La Crouzade, carrefour de voies romaine, à Narrosse, se trouve l’enceinte protohistorique ovale des Castras d’Arles située en bordure d’un plateau et entre deux ruisseaux. Un fossé de 5 mètres de large et 3 mètres de profondeur la sépare du plateau. Des restes de murs y existaient encore en 1967. A Saint-Paul-lès-Dax, la motte d’Ardy est située près du ruisseau du Rancès. Elle s’élève à 8 mètres de hauteur pour un diamètre de 40  a la base et 15 mètres au sommet., entourée d’un fossé de 7 mètres de large.

D’autres multiples camps ont été signalés au XIXe siècle, tels que ceux de Mirepech à Saint-Paul, le Castera à Candresse, Les Tucs, Lesmotes, Castetbielh, Bignès Cap de la Roque à Tercis et son Mur de César au dessus de l’Adour,  Saubusse, Cambran, Rivière …la motte de Loustau à Mees, celle de Montbrun à Angoumé


SAINT-LON LES MINES - Entre la route départementale n°33 et le ruisseau d’Artiguenave, aux lieux-dits Grand et Petit Cazenave, on remarque les traces d’une motte de 5 mètres de haut enfouies dans la végétation

ORIST - Un tertre circulaire, aujourd’hui boisé, est situé près de la caverie de Villemayan construite dans sa cour basse, à 1 km au sud-ouest du bourg. Cette motte a près de 6 mètres de hauteur pour un diamètre a la base de 8 mètres. Il ne reste que la trace des fossés comblés. De même, au lieu-dit Puyo, à 300 mètres à l’est de l’église d’Orist, on peut deviner le dessin du tracé des fossés comblés d’une motte détruite.




SOUPROSSE – Face a l’église, au fond du parc d’une vieille résidence des abbés de Saint-Sever  se trouvent les restes d’un ensemble fortifié protohistorique circulaire.

AUDON – Le monticule nommé le Tuc de Morian, près du confluent de l'Adour et de la Midouze, pourrait être plus qu’une motte, un reste de campement gaulois. La carte de Cassini fait figurer à cet emplacement qu'il nomme Moxlan, une structure circulaire. Voir bull Borda 1906. D’ailleurs Audon aurait la racine celte dun/dunum, colline fortifiée.

BEGAAR - Camp romain à Camp-de-Bas de type curvilinéaire et se rapproche par conséquent de celui de Beylongue et de nombreux autres du département

SAINT-PIERRE DE LIER - Un affaissement circulaire au milieu d’un champ au milieu des barthes de la rive gauche de l’Adour, vis-à-vis du bois de Bégaar, indique les anciens fossés du château seigneurial de Pouy.

ANGOUME - La motte de Montbrun à l’ouest  de l’ancienne église, d’une hauteur de 9 mètres, sur un plateau de 10m x 20m.



LA DOUZE ET LES LANDES D’ARMAGNAC


LABRIT - A 700 mètres  au sud-ouest du village, au lieu-dit Les Rocs, devenu Albret, subsistent les traces du « château de terre » composé d'un ensemble de terrassements, fossés et d’une vaste basse-cour, qui constituent l'un des rares vestiges de motte castrale du Moyen-Age en Aquitaine. On peut encore y deviner la motte, les remparts de terre qui ont été dégagés et mis en valeur, ainsi que les fossés remis en eau. Une vaste plate-forme de presque 4 hectares (à voir), formant la basse-cour, délimitée par une enceinte de 800 mètres de périmètre dotée d’un fossé extérieur sec. A l’intérieur, deux levées de terre talutées sont séparées par un profond fossé mis en eau. Le coté sud de la fortification était complété par une forte motte tronconique haute de sept mètres, isolée de la basse cour par l’anneau du fossé intérieur.


Les  ouvrages de terre visibles ont été attribués au début du XIIe siècle. Dans le secteur oriental de la cour et sur la partie contiguë de l'enceinte la forme des terrassements et fondations témoignent de l’emplacement d’un château de pierre édifié au début du XIVe siècle.


Le site a été classé Monument historique le 27 décembre 1990.

Plan du site extrait des travaux de Yan LABORIE

A lire : Y. LABORIE  - Le château des Albret à Labrit (Landes) - dans Revue Archéologie  du Midi Médiéval -2006)


CACHEN - Au Grand Cachen, au nord-est du bourg, l'ancien cadastre mentionne le lieu de Las Motes où se trouvent les restes d’un ensemble fortifié dont les ouvrages subsistent en conservant leurs fossés et le talus qui les entoure.

A lire : J-M FRITZ  et E. GLIZE - L'ensemble de fortifications de terre du Grand Cachen – dans Bull Société de Borda  1998.

SARBAZANA l’est du bourg, vers la Douze, au lieu-dit Picard, on distingue encore les traces de deux mottes castrales. Hautes d’environ 10 mètres et d’un diamètre de 20 à 30 mètres, elles étaient défendues par un large fossé et un rempart de terre en demi-cercle de 3 mètres de haut

A lire : J-M. FRITZ – Les mottes de Castaillon à Sarbazan –
 dans Bull. Association landaise de recherche et de sauvegarde 1999


SAINT-JULIEN D'ARMAGNAC - L’église du bourg est posée au centre de la motte circulaire d’un ancien château dont le double alignement des fossés disparus a laissé son empreinte.



SAINT-JUSTIN
Au lieu-dit Castera, à l’extrémité sud-est de la ville, l’ancien cadastre conserve la trace et la forme caractéristique d'une motte dont les vestiges portent aujourd’hui une maison.

Près de là, on peut chercher ce qui reste de l’enceinte de la petite bastide d’Arouille détruite par le Prince Noir en 1355.

VIELLE SOUBIRAN - Situé à 1 km au nord du bourg, près de la ferme de Loustalot, il reste un tertre, dit la motte romaine, entouré d’un fossé d’une dizaine de mètres de hauteur et 50 mètres de circonférence.

SAINT-GOR – Au sud du bourg, au lieu-dit Lassalle

Saint-Gor - exemple de l’empreinte d‘une motte sur le cadastre
d’après le cadastre du XIXe siècle

CASTENDET - Situé au lieu-dit La Salle, à 300 mètres de l’église, le site forme un vallum presque carré aux bords arrondis, de 140 mètres d coté, et de 5 mètres de hauteur, avec des fossés de 6 mètres de largeur. La motte, dite Mouta de La Salle,  de 8 mètres d’élévation est située à l’angle sud, sur un plateau de 20 mètres x 15, entouré de fossés profonds de 7 mètres de large, aujourd’hui comblés. La basse-cour a été démantelée.



GABARRET - Il ne reste rien du camp dit romain signalé à la fin du XIXe siècle au lieudit Bourneau. Il ne reste pas plus de la forteresse dite de la Tourasse et de la motte circulaire d’environ 40 mètres de diamètre et de 5 mètres de haut au sud de l’ancienne enceinte urbaine, sinon le dessin au sol.
 

CAMP DE LUSSOLE A LOSSE
Vestiges d’un camp romain


LE MARSAN, LES VALLEES DE LA MIDOUZE ET DU MIDOU

PERQUIE - A l'ouest du château de Ravignan l'ancien cadastre a conservé le parcellaire correspondant a l'emprise d un vaste castrum comprenant un enclos et deux mottes dont restent peu de vestiges. (motte de Rimblès)

HONTANX – La maison forte dite château d’Aon est édifiée sur une motte artificielle, au bord d'une petite élévation naturelle  La première mention connue du castrum et de la motte est l'hommage qui en est rendu en 1279 au roi par son seigneur, qui la tenait du vicomte de Béarn et de Marsan, Gaston VII de Moncade. Plus tard, le modeste château primitif fut remplacé par la massive construction rectangulaire que l’on voit aujourd’hui, bien que transformée.Le sol et le sous-sol de la motte castrale ont été inscrits à l’Inventaire supplémentaire des Monuments historiques le 29 février 1988.



BAS-MAUCO – L’important retranchement du Castet-Charlat, se trouve dans un site boisé sauvage et isolé. A l’extrémité d’une lande coupée par de gros ruisseaux, on voit la masse imposante d’un mamelon de forme elliptique, restes d’une enceinte de 70 mètres sur 60 dont les retranchements vallum et fossés ont a peu près disparu. Tout près se trouve le quartier nommé Populot qui semble indiquer l'occupation du lieu, par ailleurs attestée par la découverte d’armes antiques, cuirasse, éperons, etc…

SAINT-GEIN – L’une des deux mottes citées dans un acte de paréage de 1280, mais disparues, pourrait être à l’emplacement du château actuel de Luzan à l’extrémité de la bastide

LUCBARDEZ-ET-BARGUES -Une empreinte de motte et fossés à Bargus, au lieu-dit Parguet, au confluent de la Douze et d'un ruisseau.

GAILLERES - Au sud-ouest du bourg, dans le vieux quartier de Ricaou, plusieurs tertres témoignent d'une présence gallo-romaine. Le tuc de Ricau serait le vestige d'une motte castrale que semble confirmer le lieu-dit Lassalle à proximité. Motte de Castets.

MAILLERES - Entre les lieux-dits Chicot et Marsaou, restent les traces d'un camp circulaire d’environ 120 mètres de diamètre entouré d’un rempart, et d'une motte..

ARTASSENX - Le site de la Mouta d'Artassenx fut considéré par Dompnier de Sauviac (Chroniques de Dax- 1873) comme l'ouvrage le plus complet et le mieux conservé de camp romain. A l'intérieur, une motte de 10 mètres de haut s‘élève à l’angle sud ouest d'une enceinte de 50 mètres de coté dont elle est séparée par un fossé. Les lieux démantelés sont occupés aujourd'hui par un château récent et un élevage de chevaux.

SAINT-PIERRE DU MONT
Castera de Saint-Genès, au lieudit Saint-Louis, avec deux tertres et un enclos

SAINT AVIT - Des vestiges d’une enceinte à parapet de terre on été signalés à 200 mètres au nord du confluent de la Douze et du Roumat, formant un éperon barré par un fossé large de 15 mètres devant un talus de 20 mètre de largeur. 

CARCARES-SAINTE-CROIX - A proximité et à l’est de l’église du hameau de Sainte-Croix, un ancien camp protohistorique surplombant la vallée de la Midouze à été réaménagé pendant la période médiévale avec l’édification d’une imposante motte de trente mètres de diamètre, siège d’une baronnie. Cette motte est aujourd'hui recouverte par les arbres et la végétation qui la dissimulent et l'étouffent. Un château y est mentionné pour la première fois en 1225, surveillant le Port d'Orion qui se trouvait à 700 mètres en amont.Le camp lui-même surplombe la vallée de la Midouze et s’étend sur 200 mètres de long et 100 de large. Dans la partie sud, le talus domine de plus de 10 mètres le fond du fossé alors que le coté nord est bordé d’un abrupt d’une hauteur comprise entre 20 et 30 mètres.



A lire : J-F.MASSIE - Le camp et la motte de Sainte-Croix - Bull. Soc. Borda, Dax 1965.
C. DE CHAUTON, J-F.MASSIE, X. PETITCOL - Sainte-Croix, Le camp et la motte. La seigneurie et ses barons. La paire de landiers, Bull. Soc. Borda, Dax, 1965.


MEILHAN – Un ancien château de terre et sa motte du Castera était situé sur la parcelle nommée Seignou (seigneur, en gascon) du plan cadastral napoléonien, à l’extrémité du bourg. Au nord du village, un lieu-dit La Gouarde, au bord du ruisseau de même nom, laisse supposer l’existence d’un autre retranchement ou camps protohistorique.

BOUGUE- Au nord du village, le site du plateau et lieu-dit Castets qui surplombe d'une soixantaine de mètres la confluence du Ludon et du Midou,  présente un ensemble de réseaux défensifs comprenant deux ouvrages de terre et plusieurs mottes intégrées. Il pourrait remonter à l'époque protohistorique, mais les fouilles archéologiques ont également permis de mettre à jour des vestiges du moyen âge. Le plateau est défendu sur les trois côtés par des falaises escarpées qui dominent le Midou et par un fossé profond et large d'une dizaine de mètres.


A l’est de l’éperon qui domine le Midou de 40 mètres, près du lieu-dit Castet-Crabe, une grande enceinte comporte une plateforme de 90 mètres de long sur 45 mètres de large. Haute de plus de 10 mètres, elle est entourée d'une levée de terre atteignant 4 à 5 mètres de hauteur par endroits. Du côté ouest, au confluent du Ludon et de l’Imac, un petit ouvrage de terre haut de 10 mètres, avec une plateforme entourée d'un fossé en partie comblé par le chemin d’accès au plateau. Ce  poste avancé protégeant la pointe de l'éperon. Est un enclos ovulaire en partie conservé et encore bordé d'une levée de terre. Les sondages y ont livré du matériel protohistorique, gallo-romain et médiéval des XIe et XIIe siècles. L’implantation d’une bastide y est évoquée en 1275. Le site a été inscrit au titre des Monuments Historiques en 1997

Au sud du village, subsistent las traces des mottes de Meignos, Pellé, Rigoulet, Lespalière, et au nordn celle de la maison forte d’Agos, plateforme au confluent du Midou et d'un ruisseau.



A lire : P. GARDES - L'Eperon barré et les mottes médiévales du site de Castet (Bougue, Landes) : note préliminaire /  / [s. d.]



Ouvrages de terre (mottes et enceintes) répertoriées en vicomte de Marsan
extrait de Jeanne-Marie Fritz - Inventaire des ouvrages de terre en Marsan
dans Archéologie du Midi médiéval 2006 - suppl n°4 pp 113-126
( 43 sites ont été recensés et localisés)

LA VALLEE DU BEZ ET LE BRASSENX

ARENGOSSE -Le camp de Bezaudun, à environ 2,5 kms au Sud du village par la route vers Villenave, comporte plusieurs systèmes de défense sur les hauteurs boisées qui dominent la vallée du Bez. Il révèle d'importants ouvrages de terre utilisant le relief naturel de la bordure du plateau, et plusieurs plates-formes disposées au nord et à l’ouest de la métairie de Mouréou, ainsi qu’une levée de terre plus l’ouest. Une première motte fossoyée, dite La Motte Vieille, est située à la confluence de deux ruisseaux, et une seconde, dite Tuc de Mouréou, à l'extrémité d'un plateau aménagé près de Mouréou. Les objets et matériaux découverts lors des prospections et sondages y attestent une occupation depuis l'époque de l'age du bronze et de l'époque antique jusqu'à la fin du  moyen age.  Un autre camp est signalé au lieu-dit Laraillet.



BEYLONGUE - Le camp du Tuc de Berny  situé au lieu-dit  Le Borgne, à environ 700 mètres au nord de la commune, est nommé camp romain . De forme ovale, mesurant 169 mètres sur 130 il est entouré d’un talus défensif qui, sur le coté le mieux conservé, domine de plus de 11 mètres le fond du fossé. Il est complété tout autour par d'autres petits ouvrages défensifs dépourvus de fossés. L’un d'eux, placé au sud, mesure 3,60 mètres de haut; et un autre, de taille légèrement inférieure, est placé au nord. Deux autres sont également mentionnés : un au nord, au lieu dit Petite Coume, l'autre à l'ouest, au lieu dit Laboy.qui aurait été défait pour y chercher un trésor légendaire. Par ailleurs, la carte de Cassini mentionnait un lieu dit Lesgouarde qui indique peut-être l'existence d'un autre retranchement.



ARJUZANX – Ce siège de la baronnie du Brassenx comportait un castrum détruit en 1338 et plusieurs mottes. Les derniers restes, dont la tour médiévale de Carreyre, ont été abattus en 1960 pour l'exploitation d’une mine de lignite. Celle-ci occupait le centre d’un tertre sensiblement carré d’environ 37 mètres de coté au dessus d’un vallum marécageux.


A lire : R. ARAMBOUROU – La motte et les tertres d’Arjuzanx dans Bull Société de Borda 1960.



YGOS - À la sortie du village, en direction Garein, et à une centaine de mètres avant le carrefour qui mène à Luglon par le quartier de la Chapelle, tout de suite après un petit pont enjambant un fossé, se trouve le Tuc d’Auros. Cette motte de quelques mètres de haut et 135 mètres de circonférence à la base a supporté un château fortifié. Cet ouvrage défensif avec une tour fut un temps occupé par des « routiers » anglais vivant de rapines. Le célèbre capitaine La Hire et ses écorcheurs y livrèrent alors une bataille contre ces occupants.Un autre tuc dit du Castet a été également signalé à proximité



GAROSSE - Situés près de la confluence de plusieurs ruisseaux dont celui de Hinaout, et sans doute à pro proximité de l’ancienne voie romaine directe de Bordeaux à Dax, sont les vestiges de la motte du Castet à l’ouest du bourg. Il est fait mention de la vente en 1274 de cette petite seigneurie et motte au roi-duc Edouard d’Angleterre.




LE MARENSIN

CASTETS - A 100 mètres du bourg, sur la route de Linxe, et sur la pointe terminale d’un promontoire escarpé nommé le Tuc des Bécuts dominant le ruisseau de la Palu, fut établi un oppidum gallo-romain attesté par des restes de murs antiques. Ce camp triangulaire coupé par un profond fossé comportait dans son angle un tertre élevé qui aurait été par la suite l’emplacement de la motte et donjon .de Castet-Bresque

LABOUHEYRE - La motte du castrum d’Herbefaverie défendu jadis par une double enceinte de murs et fossés a été détruite au milieu du XIXe siècle. 

LAHARIE – Plus au sud, sur la même voie des pèlerins, on peut chercher ce qui reste de la motte du Castrum de Farina déjà signalé ruiné par la carte de Belleyme, et photographiée par Felix Arnaudin en 1907.



LESPERON - Rien ne subsiste de la motte du château construit par Amanieu d’Albret  et signalé en 1326 comme un repaire de détrousseurs de voyageurs. ……

SOUSTONS – La motte appelée Tuc de la Barre ou Tuc des Anglais, et anciennement d’Arache, se situe au bord de la route qui mène à Azur. La situation de ce mamelon à peu près circulaire, autrefois à proximité de l’étang, pourrait avoir été choisie à l’origine pour commander l’ancienne voie romaine du littoral, aujourd’hui disparue ou ensevelie, puis le chemin des pèlerins. D’un diamètre de 65 mètres à sa base et 32 mètres au sommet qui s’élève jusqu’à 13 mètres, elle est implantée à l’extrémité ouest d’un camp dont elle est séparée par un chemin. Le camp  lui-même s’étend d’est en ouest sur 180 mètres, avec vallum jusqu’à 4 mètres, fossés d’environ 3 mètres, et basse cour. (Cf. Dompnier de Sauviac - Chroniques de la Cité et du Diocèse d’Acqs -1873- p 25). Le Tuc de Pey, situé non  loin de la rive ouest de l’étang, portait encore au début du XXe siècle les restes d’un petit donjon seigneurial en pierre (Cf. Saint-Jours dans bull Borda 1904)



LE PAYS DE BORN

Aux abords de la voie romaine littorale reliant Dax à Bordeaux qui devint celle des pèlerins     (Camin Arriaou ou Roumiou), et à proximité de l’ancien port de Mimizan, l’abbé Depart (Mimizan Notice historique- Bull Société de Borda 1884) comptait une dizaine de vestiges d’un système de défense organisé autour de l’étang d’Aureilhan et près de l'embouchure des rivières d'Escource et de Pontenx

SAINT-PAUL-EN BORN-. Le Tuc de Houns est situé sur la route de l'étang d'Aureilhan., à quelques centaines de mètres à l’ouest du lieu-dit Loubeyres. En partie submergé, il n'en reste plus que deux petits mamelons de faible hauteur séparés par un fossé, vestiges d'une motte castrale médiévale sur laquelle un certain Pierre de Homs fut autorisé par le roi Henri III d Angleterre en 1255 a édifier une maison forte .pour défendre le confluent des ruisseaux des Forges et d'Escource.

AUREILHAN - . A l’est du village, se trouvaient les mottes des lieux-dits Castelnau, Cadet, et Lanty dit Tuc de Rambardine, élevées de cinq ou six mètres et entourées de fossés

SAINTE-EULALIE-EN’BORN - Au lieu-dit la Guirosse, étaient les Tucs de Castet.

PONTENX-LES-FORGES - A l’ouest de l’étang de la Forge, se trouve le Tuc de Sarrazin. Le tuc du Monjat.

BIAS – Il ne reste rien du Puyou du Castet situé près de ce qui semble avoir été un carrefour de voies


BISCARROSSE - Il est ici des vestiges encore moins visibles, puisque c’est sous les eaux du lac que se trouve le site de la Pendelle présentant les restes noyés d’une butte fortifiée sur un plateau de plus d’un hectare couronné par une enceinte datant de l’age du fer. Un autre site de la même époque avec double enceinte de palissades, L’Estey du large, se trouve sous les eaux de l’étang de Sanguinet.

MEZOS – Dans le prolongement de la voie romaine on y remarque encore Le Tuc du château de Casteja à Mézos.

UZA –Le château actuel d’Uza,, au nord du bourg et de l’étang, à la confluence de deux ruisseaux, occupe l'emplacement d'une des plus anciennes forteresses des Landes édifiée par la puissante famille de Montferrand au sommet d'une butte artificielle déjà occupée par un château attesté dès le XIIIe siècle comme possession des vicomtes de Tartas. Ce fut une importante seigneurie aux frontières du pays de Born et du Marensin.

LEVIGNAC – On y  cite le Tuc de la Motte, à 2 kms du bourg.t à 20 mètres au-dessus d’un ruisseau.


Les châteaux de Castéja et Uza


LA VALLEE DE LA LEYRE

SAUGNACQ - A 300 mètres au sud-est de l’église, à la confluence de la Leyre et du ruisseau de Lagarrabosse, se trouve un ensemble composé de deux grands,hauts, et mystérieux tertres dits Les Castras, enfouis aujourd’hui dans la végétation, et inaccessibles.




BELHADE - Le château actuel de Rochefort-Lavie, qui ne date que du XVIIIe siècle, occupe l'emplacement d'un château plus ancien érigé au XIIIe siècle sur une motte castrale siège d'une importante seigneurie et la plus ancienne baronnie des Landes. Le château et le sol d'assiette de l'ancienne motte féodale sont inscrits au titre des monuments historiques en  2001.


A lire : J-F. MASSIE -L’escarpement encerclé et la motte de Belhade dans Bull. Société de Borda, 1981.

SORE - A un kilomètre au nord du bourg de Sore, au hameau nommé  « la Ville » situé sur les hauteurs qui dominent la rive droite de la Petite Leyre, il n rete pas grand chose du castrum Sorae ou Sora .Ici s'élevait , aux XIIe ou XIIIe  siècles, un château disparu qui faisait partie des plus anciennes possessions des sires d'Albret
A l’ouest du site, un promontoire qui a gardé le nom de "Lous Castéras", évoque l'implantation vers le Xe siècle d'une motte castrale utilisant les défenses naturelles des ravins de la Leyre et des ruisseaux qui l'entourent. On y a distingué un double camp fortifié dont le plus élevé surplombe un ravin profond qui le sépare de la Ville et est encore entouré d'un tertre en terre d'une largeur de près de cinq mètres, en haut duquel on aperçevait encore dans certains endroits un triple fossé. Le coté nord, endroit le plus faible, semble avoir été protégé par un fossé ayant jusqu’à 20 mètres de large et deux à trois mètres de profondeur, dont on peut deviner des traces quelque peu effacées par le temps. Ce ne serait qu'au XIIe siècle que le seigneur d'Albret aurait été autorisé à construire, ou reconstruire, un château  sur l'emplacement de ces anciens Castéras, à l’extrême ouest du site. Il reste de ce passé une porte fortifiée médiévale dite porte des Anglais, vestige d'une enceinte. Le site originel des Castéras est occupé par une maison de retraite  construite au sud de la motte castrale.



D'autres promontoires et camps voisins protégeant les passages de la Leyre sont aussi évoquée par la tradition locale aux lieudits Castelsarrazin, sur la rive droite, vers Argelouse, Castet Merle, plus loin, sur la rive gauche de la Leyre, et Pichouret.

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BIBLIOGRAPHIE
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